Serge Pouth

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La voix sa marque déposée

Son timbre vocal unique accroche et démarque sa voix de rossignol, en même temps que son style d’écriture fleuri est unanimement reconnu vierge de reproches. Il fait partie du cercle très restreint des journalistes choyés par l’auditoire national pour leur éloquence et leur culture diversifiée. La hauteur de sa culture plurielle lui a valu le statut de critique littéraire. Ses connaissances éclectiques sur le monde des artistes d’ici et d’ailleurs font de lui un homme de culture sûr, pur et dur de la scène artistique et culturelle nationale. Serge pouth se donne à découvrir sous tous les angles d’un tableau sur NOMS ET VISAGES DE PRESSE.

Serge Bertrand Pouth Pouth, de son nom intégral, est né le 6 octobre 1967 dans le Département de la Sanaga Maritime, Région du Littoral. Il est issu d’une famille de huit dont 2 filles et six garçons. Il est célibataire mais attention en voie très imminente de convoler en juste noce. Donc, un cœur en cours de capture.
Parcours Primaire, secondaire et cursus académique
Serge Pouth fait ses études primaires à l’école du Plateau de Garoua puis à l’école principale de soirée toujours à Garoua. Les portes du cours moyen II s’ouvrent pour lui à New Bell à l’école Sacré Cœur. La première partie de ses études secondaires se fera au CES de Bona Ndoumbè, une seconde partie au Collège Intègre ensuite au Lycée de New Bell. Après l’obtention de son Baccalauréat A4 espagnol, l’unique université de Yaoundé, devenue plus tard université de Yaoundé I l’accueille en son sein comme étudiant en philosophie, sociologie et psychologie.
La consécration d’une passion
Son métier a commencé dans sa tête en 1982 : « je regardais un match de football des Lions Indomptables c’est parti de là. Mon amour est né pour le métier. En 1984, je touche le micro pour la première fois en tant que présentateur d’un championnat de vacances. Entre temps j’étais présentateur des concerts scolaires, modérateur de débats. Je n’ai plus jamais arrêté. »
Puis commence alors une aventure passionnelle entre lui et la radio son choix de cœur. Tour à tour il se retrouve à radio douala en 1989, c’est son premier essai. Le deuxième c’est en 1991, en tant qu’animateur d’une rubrique à Yaoundé Fm 94. Il va ensuite animer une émission de débats « broken heart » en 1993 à la Fm 105 de Douala puis « Tambour » en février 1994. Quelques stages à RFI Radio France Internationale donnent des galons à son talent.

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Sa voix tant unique en son genre et tant admirée il la doit à quelques années passées dans des chorales paroissiales. Soulignons au passage qu’il fut un servant de messe au service de Dieu et particulièrement de Jésus Christ son Seigneur et Sauveur.
Il est recruté en 2003 à la CRTV mais avant cela il avait quand même déjà ce qu’il qualifie de « petit statut » il était pigiste. En 2004 il est nommé chef de service à CRTV Ebolawa. En fin 2005, serge est affecté à CRTV Bafoussam comme chef de service de la programmation musicale et de l’animation. Il retourne au Poste national en 2011 à la rédaction centrale. En septembre 2015, il est nommé chef de chaîne de la Fm 105 à Douala. En Fin juin 2017, il est chef du tout nouveau département de la production web et transmédia.
Souvenirs
« C’est lorsque je suis allé en Suisse en fin 1997 début 1998 je suis allé apprendre le métier de reporter à la radio Suisse. J’animais là-bas. J’ai présenté un jour une émission en direct depuis Lausanne et en duplex avec la Fm 105 à Douala où étaient en studio Tom Yom’s et Charlotte Mbango. L’autre plus beau souvenir c’était mes voyages internationaux grâce à la production de certaines émissions sur la CRTV. En Chine en 2012, en France en 2013, en Guinée Equatoriale en janvier 2015, en Italie en juillet 2015. Monsieur Charles Ndongo m’a accordé le privilège d’aller couvrir le retour de Rigobert song Bahanack en avril 2017.
De très beaux autres souvenirs avec Alex Siewe et Gervais Nitcheu que j’ai conduit au métier, on se retrouvait souvent à New Bell chez Alex Siewe et puis on touchait pour la première fois au micro mais de manière domestique, disons qu’on apprenait à faire le journal et à être animateurs.

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J’étais plutôt un enfant gâté parce qu’au moment où je décide de faire ce métier, c’est une sorte de désir ou de passion d’enfant. Mes parents dans un premier temps me regardent faire. Quand il était question d’aller au village en vacance moi je restais pour animer les championnats de vacances. Je me souviens d’ailleurs du jour où ma mère avait payé pour que je fasse partie des reporters en 1984 d’un certain Onana Marius, un monsieur qui avait l’habitude d’organiser des championnats de vacances. Alors il voit un jeune homme qui vient le voir pour être reporter. Je lui demande quelles sont les conditions ? Il me dit il faut payer 1500 moi je ne le savais pas. Je suis allé en parler à ma mère qui m’a donné cette somme d’argent et j’ai payé et j’ai été reporter sportif au cours de ce championnat-là, auprès d’autres figures du paysage médiatique telles que Joly Nip Ngom et bien d’autres. Papa me soutenait mais de manière muette mais maman me soutenait de manière vive. Donc mes parents ne m’ont jamais dit non dans ma quête d’exercer ce métier et toute la famille d’ailleurs m’a soutenu. »

Conseil aux cadets

« Il faut beaucoup lire, être amoureux de la lecture, la bible d’abord ensuite les autres ouvrages. L’autre conseil c’est qu’il faut commencer à pratiquer le métier que vous aimez tout jeune, n’attendez pas. Vous avez un projet de métier commencez à l’exercer avant c’est très important. »
Couleurs préférées
« Ma meilleure couleur c’est la parole de Dieu. Je ne suis pas influencé par les couleurs physiques mais plutôt par les couleurs du cœur de Dieu. »

Plat préféré

Du Mbongo tchobi au macabo à l’huile rouge

Ses icônes

Jean Claude Ottou, Gervais Mbarga, Charles Ndongo, Alain Bélibi et François Marc Modzom.

André BION

andrbion@yahoo.com copyright 2017

Chetah Bilé

 

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Au fil des années, elle est devenue une voix qui tonne sur les ondes du Poste national de la CRTV. Même si sa simplicité étonne massivement, sa plume elle, ne cesse d’entonner des hymnes à l’art de bien écrire et de bien dire. Une plume remplie d’une encre fertile qui se moque du monotone. Une plume surtout, dont l’éclat doré a fait ses classes dans la presse écrite. Chetah Bilé est une jeune femme de petite taille mais aux atouts de taille. Une journaliste dont on ne vendrait pas cher la peau du fait de son petit gabarit ou de son penchant pour la beauté toute naturelle. Mais en réalité au-delà de l’image qu’elle projette, Chetah est bien plus qu’une voix ou une plume, c’est une femme d’exception qui a accepté après insistance de ses fans, de se laisser aller à cœur joie aux exigences de NOMS ET VISAGES DE PRESSE. Voici soumise à votre appréciation et sans modération Chetah Bilé, Rédacteur en Chef soirée au Poste national de la CRTV.

Chetah Fondjio Prudence épouse Bile est née le 4 mai 1978 à Mbalmayo. Originaire de Baham dans les Hauts Plateaux de l’Ouest, elle est mariée à Bile Olivier Anicet, acteur de la scène politique et communicationnelle camerounaise. Elle est l’aînée d’une fratrie de 6 dont 4 garçons 2filles. Cette catholique pratiquante est marraine de plusieurs enfants : « un service que je prends au sérieux en m’efforçant de les accompagner vers Dieu. Les amener à la messe, discuter des enseignements avec eux, me rendre disponible pour leur édification, soutenir les efforts de leurs parents pour les accompagner vers notre Père. »

Etudes

Chetah entame ses études par l’école Maternelle CNPS de Nkolndongo, puis le primaire à l’Ecole publique Annexe d’Essos 2 qu’elle quitte avec en poche le CEPE. La reprise de la classe de 1ère va la contraindre à faire partie d’une part des effectifs du lycée bilingue d’Essos, et d’autre part de ceux du Lycée de Soa où elle décroche le Baccalauréat. Elle présente alors le concours de l’ESSTIC et est reçue en 1997. Elle en sort en 2000.

Le bruit du talent

Commence alors pour elle, une carrière assez fulgurante. Reporter à Mutations de 1999 à 2000, Chef service société à Mutations de 2000 à 2002. Elle ne manque d’ailleurs pas de rendre hommage à Mutations : « Mutations m’a tout apporté : l’écriture, le sens critique, la distance d’avec les lobby et réseaux, la passion de servir le public et non les pouvoirs.

En 2002, elle est recrutée à la CRTV grâce à une opportunité qui lui est offerte par le Directeur général de l’époque le Pr Gervais Mendoze. Elle s’en souvient encore : « Le DG m’a faite appeler un jour, et m’a demandé si ça m’intéresserait pas de travailler à la CRTV, J’ai dit si. Ce jour-là, il m’a parlé de mon travail à Mutations qu’il disait excellent. J’étais assez étonnée. Mais l’entrevue n’a pas duré plus de 15 min. »
De 2002 à 2003, reporter à CRTV Extrême Nord. De 2003 à 2011 Reporter poste national. De 2011 à 2015 chef service magazines politiques. De 2015 à 2017 rédacteur en chef déléguée. Depuis 2017, rédacteur en chef soirée.
Le style d’écriture de Chetah est tant apprécié par ses nombreux fans en voici le secret : « Je recherche avant tout l’efficacité, la formule la plus précise possible, sans longueur inutile. Après, je veille à y ajouter quelques traits de culture littéraire surtout pour faire agréable.

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Unique en son genre

S’il y a quelque chose qui marque extrêmement bon nombre de ses fans, c’est bien son incroyable simplicité à la fois vestimentaire qu’en termes d’attitudes. Pas de coiffures extravagantes aux mèches d’origine lointaine voire lugubre, pas de maquillage à couper le souffle, pas de tenues exagérément assorties, mais plutôt des coiffures de jeunes femmes africaines à l’instar des pompons et des nattes. Ce qui ne semble pas toujours faire l’unanimité parmi ses fans. A la question pourquoi cette extrême simplicité ?
La réponse de Chetah Bilé est aussi simple que sa personnalité : « J’ai reçu beaucoup d’amour de mes parents, et ça continue. C’est peut-être pour cela que je suis sans complexe aucun aujourd’hui. Je n’ai rien contre le défrisage des cheveux. Mais un jour j’en ai eu marre et j’ai décidé de me faire couper les cheveux à ras ». Cette décision, Chetah Bile l’a prise après la naissance de son fils, il y a dix ans. Un choc pour ses proches et son entourage. Mais durant un bon bout de temps, Chetah laisse pousser ses cheveux. Et un soir, alors qu’elle s’est fait des tresses, son fils s’exclame : « Ah maman tu as les tresses comme les mamans de mes amis!» Ravie par ce commentaire, elle se lance dans ce qui est considéré aujourd’hui comme la tendance nappy. Mais une fois encore, le style de tresses qu’elle adopte ne fait pas l’unanimité. Certains finissent même par la traiter de villageoise : « Je faisais face à une certaine agressivité. Les gens ne comprenaient pas comment une personne de mon niveau, une journaliste, puisse se laisser aller ainsi ! Je ne pense pas pour autant avoir été mise à l’écart au boulot à cause de mon style. Et si on ne me voit que rarement devant le petit écran, c’est en partie parce que j’ai du mal avec la télévision. J’y vais quand je reçois un ordre de ma hiérarchie ou quand je dois intervenir dans une émission».

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Un conseil aux cadets

« Contre vents et marées, garder le cap de l’orthodoxie. Ce que je donne comme conseil aux jeunes filles qui aspirent à entrer dans le métier de journaliste et à celles qui le pratiquent déjà et qui auraient des appréhensions quant à pouvoir tenir en tant que femme mariée et journaliste, c’est de bien se connaitre elles-mêmes. Savoir ce qu’elles veulent absolument et s’orienter par rapport à cela. La vie de femme mariée n’est pas facile mais moi j’aime mon mari, j’y tiens beaucoup, et je mets de l’eau dans son vin quand c’est nécessaire. Je crois qu’il fait pareil aussi et ensuite Dieu nous accompagne.
Monter en puissance, est à la portée de toutes les femmes. Nous ne faisons plus figure de curiosité dans les desks, et en ceci nous sommes mieux avantagées que nos consœurs d’il y a 20 ou 25 ans. Les soupçons de légèreté nous sont de plus en plus épargnés, ce qui nous offre l’opportunité de conquérir les premières lignes dans la chasse au scoop. Un entretien tard le soir dans un cabinet, un rendez-vous discret dans un coin retiré, une proximité étroite avec un informateur, aujourd’hui nous pouvons oser. Nous devons oser. Reste à trouver le bon arrangement d’un point de vue personnel. Et je ne fais pas allusion seulement au fameux antagonisme vie professionnelle vie sociale, bien qu’il constitue effectivement un challenge crucial. Je pense d’avantage aux indispensables heures de travail harassant, condition sine qua non de tout accomplissement professionnel. Ces longues heures de recherche documentaire, analyse thématique, indispensable à une bonne perception de l’actualité. Des nuits blanches dont nous faisons encore malheureusement l’économie, nuits blanches sans lesquelles les cimes de l’excellence nous sont à jamais interdites.»

Plat préféré

Légumes

Couleurs préférées

Couleurs flamboyantes

Ses icones

Haman Mana, Charles Ndongo, Alain Belibi, Pascal Mebe Abah, Marie Claire Nnana, Mireille Eyouck.

Slogan

En Dieu réside ma confiance.

Souvenirs

J’ai beaucoup aimé ma période de reporter. Elle était si riche en rencontres. Je ne trouve pas de mauvais souvenir. En général je vide ma mémoire de ce genre de trucs amères
J’essaye juste de toujours faire de mon mieux. En sachant que parfois ça marche et parfois pas.

Chetah vue par elle-même

« Je suis une humble personne qui essaie juste de toujours faire de son mieux. Même en sachant que cela ne suffit pas toujours. J’aime ce que je vois dans mon miroir, j’accepte ce que je vois dans mon miroir, j’assume ce que je vois dans mon miroir. Et si demain j’ai envie de revenir au défrisage… Je verrai !», conclut-elle.

André BION

andrbion@yahoo.com copy right 2017

Pochi Tamba Nsoh

 

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Here is a brilliant, eloquent and very bilingual journalist. All CRTV’s viewers and listeners are always captured by the various talents, beautiful voice and even the seductive physical profile of this young journalist. She is one of the famous presenters of “Hello Cameroon” on the national television. But behind this face and this name, there is a lot to learn. So, who is that young girl and what does her life beyond cameras look like? Let us discover.

Pochi: the journalist and the humanitarian

With origins from Bambalang, a village situated in Ndop Sub-Division, in the Ngoketunjia Division of the North West Region of Cameroon, Martina Pochi Tamba Nsoh, is Chief of Unit for Programming and Broadcast at Cameroon Radio Television (CRTV). She is a producer and also reports on and presents news on the Cameroonian national radio. Besides her job, she is the author of two published novels, and is very active in civil society movements where she encourages mothers to always remain close friends to their daughters as a step against sexual violence.
Her entire name is Martina Pochi Tamba Nsoh. But she does not like using her surname Martina. Because she is a very traditionalist woman attached to our basic values. She thinks that our identity lies in our African names. Born Martina Pochi Tamba, on November 11, 1981, in Douala, she became Martina Pochi Tamba Nsoh after her marriage with mister Nsoh with whom she has two bubbly kids’ two girls. Unfortunately, Pochi’s father is no more. He was a famous lawyer in the country. Her mother is still alive. She is a retired civil servant working now in Douala’s Archbishopric. Martina Pochi Tamba Nsoh started her primary school at Bepanda in Douala. Then she moved to Lycee Bilingue de Bonaberi in the same town.

Journalism: from dream to the reality

Journalism is a profession that had been her dream early on. “ I have always wished to be a remarkable journalist, so I chip in my little bits daily to add value to lives in my Country. I also write and I am very involved in civil society activities that bring forth the rights and issues of people on the margin of society, such as the less privileged.”
As a student at Lycee bilingue Bonaberi in the 90s, she built a voice, a name and a reputation as a young radio personality at FM 105, working under the supervision of talents like late Moise Banteke and Serge Pouth.
Later, she went on to give a helping hand at Mount Cameroon FM while wrapping up studies in Journalism and Mass Communication at the University of Buea. “I am lucky to have signed my first work contract almost immediately after leaving university in 2003. In almost 14years of journalism, I have been around – press with Macacos, radio and TV with the CRTV.”
Pochi has a very active civil society life and within this context, she created and is managing two civil society initiatives: “My first initiative, started in 2007, Network of African Youths for Development, is one of the largest online meeting place of African youths working in development. The other is Maya Initiatives. It is a project that gives voice and chances to children and women within Cameroon.”
Martina Pochi Tamba is also a former executive board member of the International Association of women in radio and television, which one of the oldest association of women in the media. She is by the time we write this report, the Presenter of wake up programme HELLO CAMEROON and the Chief of Unit for Programming and Broadcast at the National Television, as we already mentioned.

 

 
Her motto
“I am passionate in everything I do, and I see every experience as a gift. Each time, it is a challenge for me to discover the hidden treasure in each moment”.
It is certainly the passion that seeks to find added value in everything she comes across. That could explain why she is constantly seeking to contribute her little bit in the lives that cross her path.

Hobbies

“I love discovering nature, people and ideas. Naturally, I travel a lot, work a lot and try to also play a lot. In my quite moments, I like to sing, swim or sleep.”

Memorable moments

“When I read the news for the first time on national radio (Thank you aunty Jes).
When I represented Africa among over 700 youths, to write a chapter on youths and development. A toolkit that is today, used at the international level to teach sustainable development to young persons.
Since 2007, I have been working to keep some vulnerable children from dropping out of school by providing fees and other needs. Today, we can count over 60 of such. I have also been part of varied initiatives to sensitize communities on different social issues like rape, sex education, Family challenges, etc. I have no idea how much these actions have been, but I am definitely proud of myself each time I am able to add one step to this particular civil society advocacy journey. »

 

Pochi’s Icons

“In journalism, my icons are: Oprah Gail Winfrey for the way she works with heart and with a lot of passion. I also admire Madeleine Soppi Kotto, Ibrahim Cherif and Moise Bantéké. In life in general, my models vary and change as the case may be. I greatly admire people who beat challenges or who are not afraid to go against the waves. I am a huge fan of Mother Teresa of Calcutta who left her people and her continent to go serve the poor in land that had nothing in common with hers, Christian Cardinal Tumi who till date is the simplest and most straightforward person I have ever met and Whitney Houston whom God blessed with a voice that none has, and an inspiration that is rare to find. »

A piece of advice for the African Woman

“You are already strong, so no need saying you should be. Just believe more in yourself, and in something bigger than you. Also celebrate yourself, because each woman is a wonder of nature. And never stop celebrating all your little successes because one by one, they take you there. »

André BION andrbion@yahoo.com copy right 2017

EVELYNE OWONA ESSOMBA

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L’ardeur et la rigueur au service du talent

De l’avis de ses innombrables fans, elle incarne la fraîcheur, la pro activité, la sagacité de la plume, la créativité, l’écriture fleurie, la rigueur, la rectitude, la polyvalence. Pour eux c’est le prototype même d’une forte antenne, d’une grande gueule, d’une plume extraordinaire qui captive et contraint à rester accroché au cœur de la CRTV TV. Certains la disent perchée au sommet d’une tour inaccessible voire fermée. Et pourtant c’est une femme, une mère, une épouse et une journaliste qui nous est apparue intarissable sur son parcours assez extraordinaire porté par une vie plutôt ordinaire. Voici à la Une de ce portrait exclusif, la présentatrice vedette du 20h30 sur la télévision nationale, madame Evelyne Owona Essomba, née Evelyne Mengue Akoum.
Née le 24 janvier 1977 à la maternité principale de Yaoundé. Elle est issue d’une fratrie de 7, c’est le 3ème enfant dans l’ordre d’apparition, mais la 1ère fille donc bien encadrée avec deux frères aînés, deux petites sœurs et deux petits frères. Evelyne est originaire du Département du Mbam et Inoubou, son père est Bafia et sa mère est originaire de la Lékié, de Sa’a précisément. Elle est le fruit du croisement du Mbam et de la lékié. Mère de quatre enfants elle dit d’eux qu’ils sont sa raison de vivre, ses cadeaux du ciel et elle espère en faire des hommes et des femmes utiles à notre pays.

Parcours scolaire et académique sans fausse note

Evelyne avoue être fière du fait qu’elle soit le fruit de l’école publique, ses parents n’ayant pas eu les moyens de l’inscrire dans des écoles privées. Elle va passer sa petite enfance à l’Ecole Maternelle marché B de Dschang qu’elle a fréquenté à la faveur de la profession de son père qui travaillait à l’époque au Centre universitaire. Elle se souvient encore de quelques facéties: « je me souviens qu’on sortait souvent avec quelques camarades, on passait la clôture qui était faite de haies et de paille pour aller chaparder dans le marché, qui, un poisson fumé qui, un peu d’arachide, bref tout ce qu’on pouvait arracher sur les étales des marchands. Un jour on a réussi à voler sur l’étale du poissonnier un poisson tout frais qu’on a mangé tout cru derrière la salle de classe. Sauf qu’on s’est fait prendre par la maîtresse et vous pouvez vous imaginer ce qui s’est passé par la suite. On a vraiment reçu une volée de bois verts. Je ne sais pas ce que sont devenus mes petits camarades, je n’ai que des souvenirs un peu flous. »
Après la maternelle, Evelyne entame le volet primaire à l’école publique groupe 2 à Dschang : « Je m’en souviens bien. Je me souviens même du nom de mon maître de la sil monsieur Ndonguitsop Robert. Je ne sais pas ce qu’il est devenu. Il était très âgé déjà à l’époque. »
Son père est affecté à Yaoundé, à cause de sa profession, Il était agent administratif à l’université de Yaoundé. D’abord à la bibliothèque puis au rectorat et sa carrière s’est achevée à l’école polytechnique de Yaoundé. Donc elle revient à Yaoundé où l’on l’inscrit au cours élémentaire 2 à l’Ecole publique du Camp Yeyap. L’intelligente élève y obtient le CEP et le concours d’entrée en sixième. Mais, là où le bât blesse selon le responsable de l’école : « Je me souviens que j’avais 9 ans et que le Directeur de l’école était très angoissé. Il pensait que je n’étais pas assez mûr. Il a d’ailleurs convoqué mes parents pour leur faire part de son angoisse. Et sa proposition c’était que je reprenne le cours moyen 2, le temps d’avoir au moins 10 ans pour pouvoir affronter le collège. »
Evidemment la petite écolière ne l’entendait pas de cette oreille-là. Elle va tout convoquer pour exprimer sa colère et son mécontentement avec succès. Elle sera donc finalement inscrite au collège cette année-là au CES de Ngoa Ekellé précisément où elle a séjourné de la 6ème en 3ème, pour continuer après au Lycée Général Leclerc de Yaoundé en 2nd A4 Allemand jusqu’en Terminale.
Elle passe ensuite une année et demie à l’Université de Yaoundé I à Ngoa Ekellé en Lettres bilingues. Alors qu’elle est admise en deuxième année, elle passe le concours de l’ESSTIC et est reçue. Evelyne Owona Essomba fait donc partie de la 26ème promotion, de 1995 à 1998. L’une des promotions les plus riches d’étrangers avec un grand contingent de maliens, de togolais, et de gabonais.

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« Je voudrais citer quelques camarades qui sont aujourd’hui des visages très connus de la scène médiatique au Cameroun : Charles Atangana Manda, Gedéon Andjomo, Ndah kilian Ndifor, Georges Kelong, Anselme Ndolpata, Elisabeth Florence Mvondo, Martine Mengue, j’en oublie certains qu’ils me pardonnent. Certains nous ont malheureusement quittés prématurément. Je pense à Liliane Florence Bobe qui était Délégué régionale de la Communication du Sud, on l’appelait affectueusement Lili. Mais avant elle, il y a eu Mbeng Céline épouse Tabe qui était directeur général adjoint du Palais des Congrès de Yaoundé. Il y a aussi eu Florence Fotso Sobgwi et Asta Varamla Fadimatou Damdam partit également trop tôt et bien d’autres de nationalités diverses. Nous étions je crois, une vingtaine de camerounais. »

Entrée percutante dans le monde professionnel

Evelyne sort de l’ESSTIC en 1998 et depuis la 3ème année de cette école elle imprimait son nom et sa signature EMAK, Evelyne Mengue Akoum. Une signature très connue à Mutations elle avait eu l’honneur qu’elle qualifie de redoutable, d’avoir la responsabilité de la page culture et Com jusque-là tenue par une certaine Mireille Bisseck. « Un redoutable honneur parce que venir après Mireille Bisseck était pour moi un challenge fou. Une plume comme la sienne, vraiment c’était difficile. » Mais elle s’est battue autant que possible pour exister, pour pouvoir inscrire son nom dans ce journal là et cesser d’être pour les nombreux et fidèles lecteurs la fille qui a remplacé Mireille Bisseck Eyouck qu’elle avoue admirer énormément en tant que devancière.
Evelyne Owona Essomba entame sa carrière à la CRTV en 1999. Elle est recrutée au sein d’une promotion baptisée les 15, parce que qu’ils étaient au nombre de quinze jeunes journalistes appelés à la CRTV par le Directeur général de l’époque Gervais Mendozé qui voulait rebooster la rédaction. Elle eut la chance de faire partie de ces quinze-là : « C’était un mercredi je m’en souviens. Il se trouve que le vendredi qui suivait, je me suis retrouvée à l’antenne TV en train de présenter une émission qui s’appelait « Soirée spéciale » au côté d’un certain Billy Show. En fait c’est que le Directeur général convoque les dames nouvellement recrutées, juste après la signature du contrat dans son bureau. Il nous informe qu’il a besoin d’une présentatrice pour l’émission « soirée spéciale ». « Qui est-ce que ça intéresse ? » avait-il demandé. Nous avons toutes baissé les têtes et regardé nos chaussures. J’ai timidement levé le doigt et il m’a dit « oui oui venez ! Vous vous appelez encore comment ?» et moi de répondre « Evelyne Mengue Akoum ». Il a immédiatement rédigé la note, a demandé à la secrétaire de la saisir et me la remise pour aller la remettre au réalisateur Martin Nke à l’époque. Il y était écrit que j’étais la nouvelle présentatrice de l’émission soirée spéciale. Moi je ne connaissais pas l’émission, je ne me souviens pas l’avoir regardé un jour. Je suis évidemment mal accueillie par l’équipe de production de l’émission qui ne savait pas que j’étais du personnel de la CRTV. Ce qui était normal. Ca faisait seulement 2 jours que j’avais été recrutée. Donc ma première apparition TV a été une vraie catastrophe parce que personne n’était disposé à me donner de petites ficelles. Il y avait 5 cameras ou 4 je ne m’en souviens plus, des projecteurs aussi. J’avais effectué des stages à la TV mais en qualité de reporter. Présenter une émission face aux caméras c’était autre chose. J’étais intimidée par le grand Billy Show qui était à l’époque l’un des grands animateurs de la CRTV. Donc j’étais impressionnée. »
Mais après cette épreuve, elle prend petit à petit goût et finit par s’en sortir. Elle passera 8 mois dans cette émission-là. Accaparée par son travail de reporter à la rédaction centrale où elle avait été affectée. La coordination de deux rubriques lui est confiée. Il s’agissait de : « le livre de la semaine », une note de lecture qu’elle signait tous les samedis et qui s’achevait par un stand up de 15 à 20 secondes. Le deuxième micro magazine qu’elle produisait pour le journal télévisé du weekend, c’était le plateau des artistes. 7 minutes de tête à tête avec un artiste. Elle va également prolonger son amour pour la littérature dans une production lourde mais de courte durée qui s’appelait bookinerie : « Je n’ai pas pu tenir plus d’un an j’ai dû arrêter parce que je n’avais pas les moyens de continuer. C’était trop lourd à porter toute seule, jeune journaliste que j’étais. La nature du programme était exigeante. Il fallait les moyens pour s’acheter les ouvrages et il fallait du temps. »

Sa carrière s’est poursuivie dès 2003 à Douala où elle rejoint son époux. « Nous venions à peine de nous marier. J’ai donc dû m’adapter à ma nouvelle vie d’épouse et à mon nouveau nom de baptême. Ce nom que je porte aujourd’hui, Evelyne Owona Essomba. J’ai travaillé à la station régionale CRTV du Littoral avec un encrage sur la radio. J’y ai passé 6 ans. »
En 2009 son mari est muté à Maroua par rapport à son activité. En femme respectueuse de son mariage et amoureuse de son mari, elle va le suivre. A ce propos une anecdote resurgit dans sa mémoire : « c’est que quand je demande à être affectée à Crtv Extrême Nord, le Directeur général se demande si je ne suis pas tombée sur la tête. Parce que les demandes comme celle-là, il n’en recevait pas beaucoup. En général on y allait par affectation disciplinaire. Et pourtant j’y ai connu une expérience professionnelle et humaine extraordinaire où j’ai senti l’utilité de ce métier, où j’ai été fière d’être journaliste. Je ne garde que de beaux souvenirs du travail abattu là-bas auprès de gens admirables attachants, des auditeurs et téléspectateurs qui sont restés fidèles et proches de vous. J’ai adoré travailler à CRTV Extrême Nord. J’y ai passé pratiquement 2 ans. »
Evelyne va ensuite revenir à Yaoundé en 2011 mais cette fois pour s’installer. Les raisons étaient toutes simples : Il y avait l’appel de la Direction qui sollicitait son expertise relativement au vent de réaménagement des programmes qui soufflait à la tour de Mballa II.

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Elle est immédiatement mise à contribution à la présentation des journaux. D’abord ceux de la journée le 8,12 et 18 heures qu’elle présente pendant 1 an. Ensuite elle va présenter le journal du weekend pendant 6 mois. Et enfin elle sera promue au journal du soir. Le 20h30 dont l’aventure a commencé en 2012.
« C’était pour moi une grosse fierté, un gros challenge. C’était un privilège par-dessus tout. Etablir cette connexion avec mon public à un moment de prime time, de grande écoute. Je me suis sentie connectée avec le public en essayant d’inscrire une touche particulière. Une touche de convivialité. Pour moi c’est un moment de partage avec les téléspectateurs. Je leur donne l’information du soir d’une manière un peu personnelle. J’ai l’impression que je m’adresse à chaque téléspectateur en particulier. Lorsque je suis sur le plateau du 20h30, c’est une expérience extraordinaire, ce sont des émotions qui marquent la vie nationale. Vous sentez que toute l’attention de la République est braquée sur vous parce que l’actualité l’exige. Il faut pouvoir être à la hauteur et en même temps savoir se montrer modeste et ne pas faire ombrage à l’actualité qu’on est sensé servir. C’est un défi permanent, c’est une construction de tous les jours. »

Précisons qu’Evélyne est la doublure de la titulaire Adèle Mballa, une autre As de la présentation du JTV sur la CRTV. Donc en cas d’indisponibilité d’Adèle, Evélyne la remplace tout naturellement. « C’est ce que prévoit la nouvelle formule depuis que la CRTV est revenue à une présentation unique des grands journaux. » argue-t-elle.
Avide d’inventivité, Evelyne crée l’émission « Thematik » qui est dit-elle, son bébé et qui en est en ce moment, à sa deuxième saison. « Je suis très fière de cette émission et de l’impact qu’elle a sur les populations. C’est un programme auquel je tiens beaucoup. »

Evelyne Owona Essomba a vécu de grandes émotions en couvrant des événements d’envergure sur le terrain. Des moments intenses de la vie nationale comme le crash de Mbanga Pongo qui a assez marqué sa mémoire. Tout cela a été couronné en 2005 par des galons de grand reporter.

Evelyne vue par elle-même

« Je me caractérise comme une personne spontanée qui se laisse aller, entière, mais qui sait aussi être exigeante par rapport aux personnes autour de moi. J’aime toujours les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes. Je suis très très patiente, hyper patiente même comme on le prend parfois pour de la faiblesse, jusqu’à ce qu’on s’en morde les doigts. Parce qu’autant je suis patiente, autant je sais être catégorique et me braquer. Et en général quand je suis braquée, il est difficile de me faire revenir en arrière. Je ne vis jamais dans le passé. J’avance, je suis dans la progression. Quand une histoire est passée, elle est passée. »

Couleurs préférées

« Je ne suis pas sûre d’en avoir vraiment mais j’aime bien les couleurs chaudes de manière générale. Rose fuchsia, bleu roi, j’aime bien ces couleurs-là qui égayent ma peau noire. Ce sont des couleurs qui ont toujours eu le plus bel effet. J’ai tendance à être simple et à ne pas mettre trop de bling bling, trop de fringant. Je suis plutôt simple dans le choix de mes tenues, dans le choix de mes modèles, dans le style en général je suis simple, discrète mais élégante et naturelle. »

SES ICONES

Evelyne s’est imbibée des talents des plus grands, tout en se frayant son propre chemin exposant par la même occasion son génie aux yeux du monde.
« J’ai été séduite par Angèle Luh Mbazoa qui présentait le journal de 13 h et qui avait son célèbre bonjourrrrrrr qui durait une minute, j’appréciais sa voix, sa tenue d’antenne et je voulais faire le 13h comme Angèle Luh. Elle m’a donné l’envie de faire ce métier.
J’ai eu la chance de passer par des maîtres plus grands encore : Charles Ndongo, Marie Claire Nana qui a été mon encadreur de première année à Cameroon tribune. A l’époque elle était Chef service société. Elle ne le sait peut-être pas mais c’est elle qui m’avait appris à écrire.
L’inimitable talent d’Alain Bélibi, le maître de la titraille.
J’ai eu la chance de passer par le moule d’un certain Jean Atangana dans Dimanche midi, au 13 h j’ai été émerveillée par une personne totalement exquise, Pascal Mebe Abah. J’ai eu le privilège d’apprendre la rigueur avec André Guivoum, d’apprendre la polyvalence et de tout ce que le talent peut faire avec un Abel Mbengue. J’ai eu la chance d’avoir la rectitude avec Antoine Marie Ngono, Joseph Marcel Ndi, encadreur de notre promotion. Denise Epote évidemment avec son style flegmatique qui vous captivait et vous portait. Ils sont nombreux qui m’ont porté et captivé me donnant l’envie de bien faire ce métier. J’ai été particulièrement émue de les voir revenir à l’antenne à l’occasion de la radio des icônes. »

Plats préférés

« Déjà je ne suis pas une grosse mangeuse. Mais j’aime le poisson dans toutes les sauces. Je l’aime en Ndomba, par exemple le poisson d’eau douce, les épices du pays j’aime beaucoup. La sole braisée j’aime particulièrement. J’adore le Sanga, et le Zom sans sel avec des arachides et du manioc. Si vous voulez me faire plaisir invitez-moi à manger ça. »

Perspectives

« Je suis maintenant plus intéressée à transmettre. C’est une perspective qui me plaît beaucoup. Ça fait bientôt quatre ans que je suis sollicitée pour partager mon expérience avec les apprenants de l’Institut de Formation et de Conservation du Patrimoine Audiovisuel de la CRTV à Ekounou. C’est une expérience gratifiante. Je voudrais aller plus loin dans la formation. C’est pour cela que j’ai repris par ailleurs mon cursus académique. Pendant que j’étais à Douala j’ai passé mon Master 2 en Sciences de l’Information et de la Communication. Actuellement je prépare dans le même domaine mon Doctorat. C’est vrai que je n’ai pas beaucoup de temps pour mener mon projet doctoral à terme, mais j’espère bien pouvoir le terminer rapidement pour pouvoir avoir la possibilité d’enseigner dans les écoles prestigieuses telles que l’ESSTIC. En ce moment je suis sur un gros challenge, c’est le projet de mise en route de la Chaîne d’information en continue sur la CRTV, « CRTV News » comme Chef de Chaîne adjoint et rédacteur en Chef. C’est un bébé que j’espère voir naître bientôt pour le plaisir des téléspectateurs.
Je suis reconnaissante et flattée par la confiance que la hiérarchie m’accorde chaque fois, les défis qu’elle m’amène à affronter. C’est le cas de ce qui s’est passé pendant la CAN féminine où le défi et le risque étaient immenses. Quitter sa zone de confort professionnel pour prendre le risque de se faire insulter ou huer par les téléspectateurs. Je crois que ce métier est aussi celui du partage et de l’innovation. Tant qu’on ne sort pas de sa zone de confort professionnel on ne peut pas savoir de quoi on est capable. C’étaient deux semaines de CAN féminine où j’ai donné tout ce que j’avais. Je suis repartie à l’école du foot, à l’école de la retransmission. »

UN CONSEIL AUX JEUNES FEMMES JOURNALISTES MARIEES

C’est difficile de tenir son rôle d’épouse et de mère quand on travaille. Le journalisme en plus de vous prendre votre temps vous expose davantage. Alors il faut activer les ressorts de la compréhension mutuelle et se donner une discipline de vie. C’est un travail d’équilibriste à plein temps.

André BION andrbion@yahoo.com copy right 2017

G-Laurentine Eyebe Assiga

La perle de la plume people au Cameroun

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Elle a tant usé et use encore de sa plume, de ses appareils photos, de ceux d’enregistrement et bien d’autres outils, pour peindre les autres. Elle ne rate aucun événement people ou glamour, où elle collecte, traite, vérifie, coupe et recoupe les informations les plus croustillantes et pétillantes sur les stars d’ici et d’ailleurs. Elle couvre des événements internationaux d’envergure comme le Festival international de Cannes et réalise de grandes interviews de personnalités et de célébrités camerounaises, africaines et européennes du monde des affaires, de la politique et du showbiz. Sa quête permanente étant de satisfaire la gourmandise sans cesse enflée de ses fans de lecteurs à chaque publication des magazines qu’elle coordonne. Une fois n’est pas coutume. Voici en exclusivité le visage et l’histoire de la peintre peinte. G-Laurentine Assiga la journaliste à l’éternelle jeunesse, le nom de presse qui entretient le mystère sur la signification du « G-» expose ses charmes intellectuels, spirituels et professionnels à votre appréciation.

Laurentine est née le 29 mai 1974. Originaire du Département du Nyong et So’o dans la Région du Centre, elle est mariée et mère de trois enfants. Issue d’une famille pieuse, c’est tout naturellement qu’elle va faire ses études primaires dans trois établissements catholiques : l’école catholique de Nsimalen, l’école sacré cœur de Mokolo qu’elle intègre après le décès de son père instituteur, et enfin l’école Notre Dame de Mvolyé où elle décroche son Certificat d’Etudes Primaires et Élémentaires en 1987.
Elle réussit au concours d’entrée en 6ème au collège François Xavier Vogt avec mention bien et fait partie des boursières de cette année là. C’est en classe de 5ème qu’elle ressent le besoin de faire du journalisme comme métier. Elle s’en souvient comme si c’était hier : « Orpheline, j’assistais à trop d’injustices et j’avais pris l’engagement de dénoncer ces abus par des écrits. Je voulais aussi être avocate pour les mêmes raisons, mais l’appel du journalisme a été le plus fort. »
Laurentine obtient le BEPC au collège Vogt et très callée dans les matières littéraires, elle est transférée au collège de la Retraite où elle obtient le Probatoire en 1995. Cette même année, elle accouche de son premier enfant, une fille, « son ange » qui est sur les pas de maman puisqu’elle vient d’intégrer l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication(ESSTIC).
Laurentine voulant mieux s’occuper de sa progéniture, arrête ses études pour un an. Elle les reprend en 1996 comme élève au lycée Général Leclerc de Yaoundé où elle obtient le Baccalauréat la même année et présente le concours d’entrée à l’ESSTIC 1997. Elle est admissible en filière journalisme pur, mais manque sur la liste définitive après l’oral sans se départir, présente à nouveau le concours l’année suivante. Mais elle va butter sur un grotesque obstacle : « le directeur de l’époque, Marc joseph Omgba, me fait comprendre que la Filière journalisme pur est « réservée » aux fils de… et autres candidats pistonnés. Pour nous autres qui n’avions personne et qui voulions absolument faire journalisme, il y avait la filière Edition où la spécialisation en presse écrite rejoignait les matières du journalisme pur. C’est un peu la mort dans l’âme qu’au moment de déposer le dossier, j’ai barré journalisme pur pour mettre édition. Il y avait tellement de préjugés sur cette filière que certains calaient sur l’édition du livre, pourtant, que de possibilités professionnelles elle offre! Notamment l’édition audiovisuelle, l’édition de presse, l’édition cybernétique, l’édition publicitaire, etc. Malgré cette découverte, plutôt positive, je passais mon temps avec mes camarades des autres filières. Si bien qu’ils m’avaient collée des surnoms à l’instar de : « la plus journaliste des éditeurs », « la plus relationniste des éditeurs », « la plus documentaliste des éditeurs ».

laurentine

Une carrière professionnelle prématurée et saturée d’expériences

Dès le mois d’octobre 2017, G-Laurentine aura 17 ans de carrière. Elle est,
au moment où nous publions cet article, journaliste officiant depuis 2009 comme Chef du Service des magazines à la Société de Presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam). Elle y coordonne deux magazines : le mensuel people Nyanga et l’hebdomadaire Week-End Sports et Loisirs.
Elle a débuté sa carrière par le quotidien privé Mutations en 2000. Elle y est recrutée alors qu’elle est encore étudiante en 2ème année à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication. Spécialisée en management des entreprises de presse écrite, elle est passionnée de culture, de l’événementiel et du people :

« J’ai effectivement débuté ma carrière au Tri-hebdomadaire Mutations, devenu quotidien plus tard. J’étais encore étudiante en 2è année. J’étais dans la dernière vague des stagiaires ceux retenus pour le stage du mois de septembre, une quinzaine, toutes filières confondues. Personnellement, ce que j’allais chercher était savoir comment on passe de l’écrit au journal sur format tabloïd. J’étais décidée à suivre toutes les étapes ce lundi-là, tous mes camarades sont rentrés avant 17h. Il faut avouer que comme c’était jour de bouclage, nos encadreurs n’avaient pas trop de temps à nous consacrer. Moi, je suis restée pour voir l’aboutissement du processus. Vers 18h, le chef service édition, Alain Roger Taakam a fait imprimer les morasses et les a déposées sur la table de la salle de conférence pour le DP qui cumulait le poste de REC. Ce que j’ignorais. Alors, j’ai relu les morasses, en appliquant les données apprises dans les matières « psychologie de l’écrit », « Typographie » et « marketing éditorial » que nous venions de voir à l’école. Vers 19h, le REC-DP est arrivé. Il a pris les morasses, puis dix minutes plus tard, appelle le chef d’édition pour lui demander qui a relu les morasses il répond: « c’est la nouvelle stagiaire ». Le DP-REC me fait appeler. J’y vais tremblante en me disant intérieurement « Assiga, tu aimes entendre que tu fais des choses extraordinaires, que tu as le sens de l’initiative, ton stage va s’arrêter maintenant ». Mais grande fut ma surprise de recevoir des félicitations du grand Haman Mana que nous admirions à l’époque! Il m’a demandé : « jeune fille, c’est toi qui a relu ces morasses? » « Oui Monsieur », répondis-je il reprend en me regardant droit dans les yeux : « c’est très bien! Moi, je n’ai plus rien à lire. Désormais, tu vas le faire. Sache aussi qu’à la fin de ton stage, tu vas rester à la rédaction ». Quelle joie ! Quel bonheur ! Je planais en sortant de son bureau. C’est ainsi que j’ai eu mon premier poste il n’y avait pas de service de relecture à l’époque à Mutations il a été ouvert pour moi. J’ai commencé le métier où les autres le terminent. Quelle aubaine je voudrais vraiment témoigner ma gratitude à Haman Mana pour m’avoir donné l’opportunité d’exprimer mes talents. Je lui dis merci pour ses conseils. Mon passage à Mutations où l’on nous a appris, la polyvalence et la quête de la qualité m’a beaucoup aidée. L’on m’y avait surnommée « Energizer », car je pouvais écrire six articles dans la même édition du journal. J’étais à la fois journaliste, assistante secrétaire de rédaction et j’allais à l’école! Le sobriquet était parti de Bouba Kaelé qui me demandait comment je faisais pour tenir»

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Passionnée également de mode, Laurentine est de tous les événements prestigieux de mode tels qu’Annual Show, Fashion week, k-walk, Afric Collection, Fomode, Forum des métiers de la mode et du design, Festival Perles rares, Couleurs du futur, etc. et à certains de l’étranger comme le Cannes Fashion Festival. Elle a été distinguée à plusieurs reprises «Chroniqueuse de mode de l’année» au Cameroun.
Laurentine quitte Mutations en 2007 pour intégrer le groupe Sopecam en août de la même année. Elle est nommée chef du service des magazines le 24 juin 2009 le challenge était énorme à l’époque :

« Il fallait réussir le pari de la régularité du magazine en kiosque avec des contenus innovants. Il fallait également faire face aux aigreurs de ceux qui lorgnaient ce poste. Quand je pars de Mutations, j’avais soif d’autre chose. J’avais l’impression de faire du sur place. J’avais envie de mettre des parfums dans mes articles. Faire le reportage autrement. Mais la rigidité du quotidien où l’on parle des choses de façon synoptique parfois me rattrapait. Je voyais ma hiérarchie élaguer de mes articles tout ce qui avait trait aux choses vues et ressenties, aux émotions des gens que je décrivais. Ça me faisait mal. Alors, dès que l’opportunité s’est présentée de changer de fusil d’épaule je n’ai pas hésité. A travers le journalisme people, je m’éclatais vraiment il y avait là le prestige, le contact et le fun des choses que j’affectionne particulièrement. En 2007, j’ai commencé à m’intéresser au journalisme de mode. Passionnée de mode, je faisais des croquis de robe de mariée dans mon adolescence. Ma sœur aînée avait des catalogues de Prénuptial et La redoute à la maison, ainsi que les magazines Maxi, Femme actuelle, et Amina. Ma sœur aînée était convaincue que plus tard, je ferais la filière Industrie et Habillement. Je lui avais dit que c’était juste un hobby. Ma mère par ailleurs était couturière en plus d’autres activités qu’elle menait. C’est d’elle que je tiens ce caractère dynamique, déterminé. »

En 2010, Laurentine commence à flirter avec le webjournalisme. Elle lance d’ailleurs son premier blog en 2011 à propos des articles de glamour. Mais ses responsabilités, vont l’obliger à mettre en berne cette initiative. Dans ce domaine, elle offre son expertise comme responsable de la communication. Ses compétences sont recherchées dans les consultations de structures gouvernementales et privées. Elle a créé le Réseau des journalistes culturels et people du Cameroun en 2012.

G-Laurentine vue par elle-même ?

« De nature, je suis curieuse, j’ai soif de connaissances. Je suis une femme passionnée, déterminée et engagée. Exigeante, je suis parfois un peu difficile à vivre pour les paresseux. Je suis celle qui ne lésine sur aucun effort pour obtenir un travail de qualité. »

Sa devise

« Tout est possible à celui qui croit. Il faut croire en Dieu, en ses propres capacités et accomplir des prouesses. »

Souvenir inoubliable

« Je crois fermement que tout est possible à celui qui croit en Dieu. Cette conviction m’a permise d’obtenir des choses qui semblaient inaccessibles à beaucoup. Par exemple, décrocher l’accréditation pour le festival de Cannes en 2014 alors qu’aucun journaliste camerounais n’y avait déjà eu accès. Autour de moi, l’on m’accusait de trop rêver « comment un grand festival comme Cannes peut accepter de t’inviter? Une journaliste camerounaise ». J’avais rétorqué à ces sceptiques que nous avons deux atouts majeurs : la qualité d’écriture et notre positionnement comme magazine leader. Ces deux arguments associés à ma crédibilité allaient faire pencher la balance en notre faveur. Je dois souligner qu’au moment où je pose ma candidature, les accréditations sont closes mais 48h après avoir déposé mon dossier, j’ai eu une réponse favorable. »

Ses icônes

« Parmi les personnes dont les conseils m’ont été gratifiants dans mon parcours, il y a Haman Mana, Alain Blaise Batongue, Marie Claire Nnana, Roger Owona, Barbara Etoa, Il y a également Claire Chazal, Anna Wintour, et Oprah Winfrey. »

Son ambition

Booster le développement de la presse culturelle et people au Cameroun. « La culture reste le parent pauvre des rédactions. Il faut lui donner sa véritable place. Je voudrais continuer à ouvrir mes horizons professionnels avec le Réseau des journalistes culturels du Cameroun que j’ai fondé en 2012, je voudrais donner du goût aux gens, le goût de valoriser notre culture le goût de donner plus de place à la culture. Dans nos médias la culture est la première rubrique qu’on met de côté quand arrive une actualité chaude ou de la publicité or, la culture vend. Elle a le plus gros contingent de célébrités et les célébrités sont un bon argument de vente je voudrais par ailleurs lancer ma ligne de vêtements c’est un projet que je peaufine depuis trois ans ».

Plats et Couleurs préférés

« Mon plat préféré est le Sanga. J’ai un penchant pour les Couleurs blanche, rose et bleu-ciel »

André BION andrbion@yahoo.com copy right 2017

Angèle Bépédé

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Le 6 juin 2017, son nom retentit tel un coup de sifflet olympique au cours de la cérémonie des RSI Awards tenue à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Toute en larme, elle reçoit le prix de meilleur reporter de sport du Cameroun, des mains de deux icônes du journalisme sportif en l’occurrence : Jean Lambert Nang et Abel Mbengue. Elle n’avait même pas encore fini de se remettre de ses émotions que le mercredi 16 Août 2017, une autre bonne nouvelle lui tombe entre les mains tel un prestigieux trophée : Mokong Bépédé Angèle Marie Paule est nommée au poste de chef de la cellule de communication et relations publiques de l’Académie Nationale de Football. Pour plusieurs personnes profanes de la profession de journalisme, c’est une inconnue. Et pourtant Angèle porte un nom et une signature bien connus et reconnus dans les milieux de la presse. Découvrons cette travailleuse acharnée qui prend de plus en plus rendez-vous avec la gloire.

Une enfance prémonitoire

Angèle est une originaire du Département du Mbam et Inoubou dans la Région du Centre. Le décès de son père Robert BEPEDE MOANG ancien sous-officier de la gendarmerie nationale, en 2004, alors qu’elle faisait la classe de première, reste un moment assez douloureux pour elle qui lui était très attachée. Heureusement sa mère, Victorine AMANA MOUGNANOU est encore en vie.
La journaliste est née un jour du mois de novembre et porte avec fierté ses 31 ans d’âge. La caserne de la Garde présidentielle au quartier Obili à Yaoundé est le lieu où elle a passé son enfance et ses études primaires avant d’entrer au lycée de Biyem-Assi où elle obtient le baccalauréat en 2005. Elle entre à l’ESSTIC via concours la même année dans la 36ème promotion journalisme.

La quête de la performance dans la formation

Elle fait des stages académiques dans les rédactions radios Poste National, CRTV Centre et FM 105 ; les rédactions des quotidiens Mutations et Le Jour tout en suivant des formations connexes en écriture en ligne, web journalisme, lutte anti dopage.
Angèle a travaillé comme journaliste du quotidien Le Jour qui venait à peine d’être créé en 2009. En 2010, elle obtient un Master en journalisme du Sport et est admise au tout premier concours d’entrée à la fonction publique de journalistes organisé en 2010.
Elle fait partie des 75 journalistes recrutés cette année-là. Puis elle est recrutée au service des Sports du quotidien Cameroon tribune en 2010. Elle a sillonné de nombreuses rédactions de magazine parmi lesquelles Nyanga, aux services économie, culture, rédaction du magazine Alter Eco.

La maturité acquise au prix de la persévérance

Angèle BEPEDE aurait pu embrasser une carrière des armes car véritable héritage familial. Comme son grand-père et son père, certains de ses frères et sœurs sont des hommes et femmes en tenue. Cinquième enfant d’une fratrie de neuf, elle a préféré changer le cours des choses. « J’ai voulu créer la rupture, car je suis un esprit un peu rebelle » avoue-t-elle.
Elle jette aussitôt son dévolu sur le sport. Sa silhouette athlétique, hérité de son séjour d’enfance passé au camp de la Garde présidentielle au quartier Obili à Yaoundé ont sans doute été pour beaucoup dans ce choix. Ce lieu abrite un complexe sportif qui a donné l’occasion à Angèle de pratiquer plusieurs disciplines sportives et de tomber amoureuse du sport en général.
C’est donc au service des sports qu’elle entame ses premiers pas dans le quotidien Le Jour. Son passage y sera bref, car en 2010, elle est recrutée au quotidien national, Cameroon Tribune ; après avoir obtenu, toujours à l’ESSTIC, un master en sport.
Elle a procuré du pur plaisir aux lecteurs de Cameroon Tribune. Avec un style captivant et succulent à la dégustation des yeux. Les percutantes « attaques » de ses articles, ses courtes phrases bien choisies et le choix des photos de situation ont séduit de nombreux abonnés du quotidien national.
Sa parfaite connaissance des sports tous azimuts a fait d’elle une journaliste particulière dont les écrits tapent l’œil et retiennent forcément l’attention. Angèle BEPEDE écrit avec la même aisance et sans aucune discrimination ses sujets, quelque soit le sport concerné. Son caractère sociable est aussi un atout puisqu’elle se fait des amis sans efforts. « Mais je sais faire la part des choses, garder la distance nécessaire avec mes sources », précise-t-elle.
Inventive, l’on lui doit dans le volleyball l’appellation des Fap volley: Les Spartiates. Cela remonte à l’époque de Peter Nonnenbroich, entraîneur du club et sélectionneur national. L’équipe finissait des saisons avec une seule défaite.

Son inspiration, elle la tire de la lecture des magazines à la notoriété établie tels que : Sofoot.

ANGELEE

Souvenirs

« En 2015, j’ai fait le pied de grue pour obtenir une interview de Yaya Toure après la finale de la CAN 2015 organisée au Gabon. J’ai dû me passer pour une ivoirienne pour entrer à l’hôtel avant d’être reçue autour de 3h du matin.
L’annonce du décès de mon père le 29 mai 2004. Je relisais des cours. Le matin, je lui avais apporté son petit déjeuner. Je n’étais plus passée dans la journée. J’avais passé du temps à prier toute la journée pour son rétablissement avant de me plonger dans la lecture de mes cours (je préparais mon examen probatoire). J’ai interrompu mon étude pour dire de nouvelles prières contenues dans un document qu’il avait acheté. Puis, à minuit, ma sœur aînée (Pulchérie Imbolo) a cogné à la porte. Elle a annoncé la nouvelle. J’avais l’impression que tout avait pris fin à ce moment-là. Maintenant, ça va. Je célèbre la vie lors des anniversaires de son décès.
Lors de mon premier passage comme stagiaire au service des Sports à la Radio…Radio Campus…J’animais l’Académie des Sports à 6h tous les jours en semaine et le samedi, le chef de service ne relisait pas mes papiers et me disait : « ce texte est bon pour les pages vacances ». La première question qu’il m’avait posée quand il a appris que je faisais partie de ses stagiaires était celle de savoir si je sais à quoi ressemble un ballon de football. Il confiait le travail (rédaction brèves et réalisation reportages) à un autre stagiaire (garçon) qui n’était pourtant pas de son service à cette époque. J’aurai pu me révolter mais je me suis dite : « peut-être ne sais-tu rien et devrais-tu apprendre chaque jour davantage. » Je n’hésite pas à poser des questions même les plus absurdes pour certains quand je veux comprendre. »

Plat préféré

« J’aime manger tout ce qui est bien fait, les mets bien faits d’ici ou d’ailleurs. »

Icônes

« Une série de visages traverse mon esprit. Je n’ai pas de modèles mais je pique tout ce qui est bon sur les personnes que je lis ici et ailleurs dans le journalisme. Daniel Anicet Noah est une référence en termes de formation tout comme Paul Célestin Ndembiyembe, Emmannuel Mbede, Haman Mana, Jean-Lambert Nang, Raoul Dieudonné Lebogo Ndongo, Hervé Penot, Christine Amanpour, Valéry Dikos Oumarou, Alex Mbimbang, durant leur passage au service des sports de la CRTV télé et Denise Epote… sont des personnes qui, d’une manière ou d’une autre, ont influencé mon entrée dans la profession et mon parcours. »

Ses joies et peines

Toutes les fois où j’ai l’impression d’apporter à l’autre, toutes les fois où je donne du sourire, toutes les fois où je reste vraie, toutes les fois où je ne plie pas l’échine pour faire plaisir. Pour ce qui est des peines, je ne pense pas qu’il en existe vraiment. Il y a toujours du bonheur à traverser des moments la vie est naïveté, acceptons de la vivre dans sa grandeur, sa splendeur et sa puanteur sans sauter les étapes.

Angèle vue par elle-même

Je suis rebelle, folle, imprévisible, insondable, un peu trop décalée.… Je me satisfais de ce que la vie m’offre. Je n’aime pas les projecteurs. J’aime voir les autres de ce côté. J’ai horreur des faux culs, je suis tenace, Jusqu’au-boutiste. Je déteste l’hypocrisie et aime rester sur mes idées. Je suis assez indépendante. Je n’ai pas peur de demain, du vide. Je n’aime pas être blessée pourtant, c’est courant. Jaime la vie, la bouffe, découvrir encore et encore, j’aime les voyages, me réinventer, écouter la musique (éclectique sur les bords). J’adore ma famille même si elle me casse souvent les pieds.

Perspectives

« Je veux donner toujours et davantage tant que je respire. J’aime une chanson de Johnny Halliday : « J’ai oublié de vivre ma vie ». La mienne de vie, je ne veux pas oublier de bien la vivre. Du coup, j’accepte ce qui se présente à moi en me disant : « ça devait arriver ». Je ne rêve pas contrôler le monde. J’ambitionne d’écrire encore et toujours. Je n’aime pas parler d futur parce qu’après, j’ai l’impression que demain ne viendra jamais. Je donne le maximum où je suis autant que je peux sans jamais regretter. Je prends plaisir »

André BION andrbion@yahoo.com copy right 2017

Rodrigue Ndeutchoua Tongué

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C’est un jeune homme dont la taille est perchée à 1,85 m et qui pèse 99 kilos. S’il est un poids lourd au sens propre, il le devient petitement sur l’une des chaînes de télévision du paysage audiovisuel du Cameroun. Les téléspectateurs de la chaîne Canal 2 sont en effet accoutumés à sa veste qu’il boutonne à la fin de sa prestation au journal de 19h50, un geste sur lequel il préfère entretenir le mystère et dont il a seul le secret. Et que dire de sa bonne humeur presque contagieuse qu’il sait conserver et mettre à contribution lors des débats dans l’émission l’Arène. Rodrigue Ndeutchoua Tongué puisqu’il s’agit de lui, marque de son empreinte les esprits de la fidèle audience de la chaîne qui l’emploie. Que cachent donc ce visage et ce nom de presse ? Qui est ce jeune journaliste ? Quel est son parcours ? Trêve d’interrogations et place aux réponses.

Naissance

Rodrigue est né le 26 juillet 1979 à Yaoundé. Son père et sa mère sont originaires de la région de l’Ouest département du Haut-Nkam. Petite différence tout de même, sa mère est de la commune de Banka et son père de Bana.
Secondaire à plusieurs aires
Il étudie à l’école publique de Messa à Yaoundé et de Biyem-assi. Après le certificat d’étude primaire, il va fréquenter tour à tour les lycées de Biyem-Assi et de Nsam/Efoulan à Yaoundé et le collège Saint Paul de Bafang à l’ouest du Cameroun où il obtient le baccalauréat littéraire.

Apprendre pour mieux comprendre

Rodrigue intègre le Centre international de la communication puis l’institut supérieur Siantou (Yaoundé) où il obtient un BTS en communication. En 2012, il bénéficie d’une bourse d’études pour le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) de Paris.

Parcours à sanctions et d’ascension

Sa carrière il l’entame en 2005 comme rédacteur dans le magazine Leaders et Vedettes, puis, en 2007, il a co-fondé L’Intelligent de Yaoundé, mensuel d’informations et d’analyses, d’abord dans une version papier, puis sur internet. Ce journal a fait faillite.
En 2009, il rejoint Le Messager. En 2011, il est nommé chef du service politique, puis en 2013, il cumule cette fonction avec la coordination de la rédaction pour les régions du Centre, Sud et Est, comme rédacteur en chef-adjoint. En avril 2015, il devient reporter au service politique de Canal 2 International. En mai 2016, il est nommé à la cellule de production de la chaîne, dans une unité chargée de l’information institutionnelle et de l’orientation stratégique de l’entreprise. Il la coordonne au niveau des régions Centre, Sud et Est.
Il présente les émissions Un jour un évènement durant neuf mois, puis L’Arène depuis 2016. Il a conçu en 2015, l’émission Diplomatude qui consiste à faire parler à travers des interviews et des enquêtes, le monde diplomatique.
Le 28 octobre 2014, il est accusé avec deux autres journalistes camerounais, Félix Cyriaque Ebolé Bola, secrétaire général de la rédaction du quotidien Mutations et ex-président du syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), et Baba Wamé, chargé de cours à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), par ailleurs sous-directeur au ministère de la Communication, de détenir des informations menaçant la sécurité de l’État. Il leur est précisément reproché de n’avoir pas, courant juillet-août 2014, « averti les autorités militaires administratives ou judiciaires, d’informations de nature à nuire à la défense nationale ». Après la première audience du 28 octobre 2014 face à un juge, les trois hommes sont inculpés et mis sous surveillance judiciaire. Quatre mois après en février 2015, une main-levée d’office sur la surveillance judiciaire est ordonnée.

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Après plus d’un an d’information judiciaire, le procès commence le 22 janvier 2016, au tribunal militaire de Yaoundé. Depuis lors, plusieurs renvois sans ouverture des débats ont eu lieu. Depuis son accusation par l’État camerounais, le journaliste et ses confrères ont reçu le soutien de plusieurs organisations. Sur le plan national, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) qui s’était satisfait en février 2015 de la signature par le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé, les 30 janvier et 6 février 2015, de l’ordonnance de main-levée d’office de la surveillance judiciaire, demande avec insistance que ce procès à la « Kafka » prenne fin. Sur le plan international Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières déclare en octobre 2014 que « Cette inculpation est très inquiétante pour la liberté de l’information au Cameroun. » « Les journalistes n’ont pas à être des collaborateurs des agents de sécurité de l’État. Au contraire, ils se doivent de maintenir leur indépendance vis-à-vis du pouvoir s’ils veulent continuer à exercer. Leur demander de se transformer en informateurs des autorités, c’est tuer l’essence même de la profession journalistique.» indique-t-il. Amnesty International intervient également, exigeant, dans un communiqué publié le 21 janvier 2016, l’abandon par les autorités camerounaises des accusations de «non-dénonciation».
Le 12 décembre 2013 à Yaoundé, il reçoit le « 3e Prix Taigo 2013 financé par le gouvernement britannique, sur l’investigation journalistique » grâce à une enquête publiée dans Le Messager du 5 mars 2013 et intitulée, « Yaoundé : ces familles qui mangent dans la poubelle ». Le sujet retrace le parcours de quelques mères de famille qui fouillent les poubelles des marchés et les restes laissés sur les étals par les commerçants pour nourrir leurs enfants, en pleine capitale, pas loin du Palais présidentiel à Etoudi, faute de moyens financiers.

Bon à savoir

Rodrigue est marié à Ange Flore et père de 03 enfants. Il avoue être Blagueur, fêtard, bosseur et perfectionniste.

Sa devise:
« tout relativiser et toujours pardonner »

Ses icônes

: Laurent Delahousse sur ( France2), Patrick Fandio (Tf1) Harry Roselmack (Tf1), Atoinne Glaser ( la Lettre du Continent), Georges Dougueli (Jeune Afrique) et Christophe Bibiokono( Kalara).

Ses souvenirs joyeux :

« C’est lorsque que j ai fait la Une pour la première fois au Messager en 2009. Lorsque je suis allé couvrir les élections en France en 2012. Ou quand j étais admis en stage perfectionnement au Cfpj de Paris.

Ses souvenirs joyeux les plus tristes :

« C’est la mort de Njawe, le quasi enferment que m’ont imposé les militaires »

Ses perspectives :

présenter un JT en France. Travailler dans le système des Nations unies.
Sa Couleur préférée:

le bleu

Ses Repas préférés :

la banane malaxée, le koki, le zom et la quiche

andrbion@yahoo.com copyright @ 2017

Carel mezatia Tchoya

Le petit poucet en croissance accélérée

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Son teint clair, son petit point noir sur la joue, ses coiffures qui confisquent les regards et son quasi éternel sourire donnent à Carel Mezatia l’image d’une femme expérimentée, mature et imperturbable. Et pourtant, derrière ce visage aux mille atouts se cache une jeune journaliste chargée de vie et dont le parcours et les prestations donnent des envies de lui ressembler aux jeunes de sa génération qui l’ont érigé en modèle de réussite. Dévoilons donc tout ou presque sur ce visage de presse bien connu ici et là bàs.

Carel est née le 23 juins 1989 à Santchou, dans le Département de la Menoua région de l’Ouest Cameroun. Son père, Mezatia Jacques est de la Menoua tandis que sa mère Abamo Marie Thérèse est de Nkongsamba un exemple d’unité dans la diversité. Fille aînée d’une famille de quatre enfants dont deux petites sœurs et un petit frère. Elle est mère de deux garçons dont l’aîné à trois ans et son petit frère quatre mois. Mariée il y a à peine quelques mois à Léopold Alfred tchoya, journaliste en service dans une entreprise publique.
Au commencement était…

Son parcours secondaire elle le fait entièrement au collège privée Ebanda à Yaoundé avec seule obstacle la classe de troisième qu’elle redouble pour des raisons indépendantes de son ardente volonté et de son indiscutable intelligence. En 2009, après une année d’études à l’université de Yaoundé 1 dans la filière Lettres bilingues, Carel a soif de devenir journaliste. Elle interrompt son séjour dans les amphis de Ngoa Ekellé, quitte la fac et s’inscrit dans une institution universitaire privée, l’Institut Siantou en l’occurrence où elle passe deux années d’études sanctionnées par l’obtention avec brio de son BTS en communication option journalisme.

Parcours Pro au pas de course

Elle démarre depuis lors sa carrière en journalisme. C’est par la presse écrite qu’elle fait son entrée pratique dans la profession, au journal diapason, sous l’encadrement du directeur de publication, un certain François Mboke. Puis, elle décide d’essayer l’audiovisuel. Ces parents lui suggèrent de postuler à Canal II internationale. Grâce au journaliste David Atemkeng, elle y obtient un stage d’abord académique ensuite professionnel. La suite de son encadrement à Canal II sera menée par Harley Debeau Andebe désormais rec à vision 4.
« Avec lui, J’ai appris à écrire en télé J’ai exploré pratiquement tous les genres de cette nobles profession qu’est le journalisme, le compte rendu, le reportage, l’enquête etc. Ensuite il m’a demandé de faire mes premiers pas dans la présentation.
Ma première expérience face à la caméra, C’était lors d’une émission spéciale que présentait David Atemkeng, après un premier essai loupé j’ai pleuré dans le couloir et le lendemain, J’ai dit que je ne pouvais plus subir ça, mais Debeau m’a convaincu et petit à petit j’ai réussi à dompter la caméra. Cette expérience passée la rédaction de Canal II m’a fait savoir qu’il était temps pour moi de présenter le journal. J’avais tellement peur que j’ai même simulé un petit palu mais je n’ai pas réussi à les dissuader quant à leur choix porté sur ma modeste personne. C’est ainsi que j’ai commencé à présenter le journal de 13h. Au début c’était très difficile mais avec le temps j’ai réussi à m’imposer et gagner en assurance la camera est devenue ma meilleure amie. »

Après 10 mois à la présentation du 13h, elle gravit les échelons de la Maison Canal II. Elle est propulsée au 19h 50, le prime time, le grand journal. L’émotion la sature alors : « Lorsque j’ai vu la programmation je me suis senti fier de moi. C’est ainsi que j’ai fait mes pas dans la présentation de ce qui est considéré dans notre chaîne de télévision comme le grand journal. J’y suis restée pendant plusieurs mois.»

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La hiérarchie de Canal II de plus en plus satisfaite de ses résultats à l’écran, lui confie la gestion de la revue de presse. D’ où cette aveu : « Là encore je me suis senti fier et reconnaissante envers mes aînés en général et envers Debeau en particulier qui m’a toujours tenu la main et envers ma hiérarchie pour cette grande confiance. »
Une expérience de plus qui va vraiment faire grandir dans ce métier la jeune journaliste c’est sa participation à l’émission l’arène : « Avec ma rubrique, les préférences, j’ai côtoyé les grandes personnalités de ce pays, ministres, directeurs généraux, leaders politiques etc. Il y’a également l’émission de divertissement nous chez vous, J’ai eu à la présenter plusieurs fois. »
Ses icônes
Harley Debeau Andebe, Alain belibi, Adele MBALLA, Claire Chazal de TFI et bien d’autres présentatrices du monde.

Bon à savoir
Carel aime la lecture, le sport, la danse.
Son slogan de vie est « Droit au but ».
Son rêve : travailler un jour à TFI, être une grande présentatrice et mener des émissions de débat.
Son point faible : Trop sensible.
Son plus beau souvenir dans sa vie privée: « c’est le jour où mon mari m’a demandé en mariage c’était dans le resto Istanbul et il avait loué tout le resto uniquement pour moi ».
Son pire souvenir professionnel : « Quand j’ai fait mon premier direct c’était un fiasco. C’était à l’occasion d’une émission spéciale j’étais face à la caméra j’ai butté plusieurs fois, J’ai craqué et j’ai pleuré en direct. Ça je n’oublierai jamais».
Ses couleurs préférées : Le rouge passion et le vert Olive. Son plat préféré : Le taro à la sauce jaune.