Rodrigue Ndeutchoua Tongué

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C’est un jeune homme dont la taille est perchée à 1,85 m et qui pèse 99 kilos. S’il est un poids lourd au sens propre, il le devient petitement sur l’une des chaînes de télévision du paysage audiovisuel du Cameroun. Les téléspectateurs de la chaîne Canal 2 sont en effet accoutumés à sa veste qu’il boutonne à la fin de sa prestation au journal de 19h50, un geste sur lequel il préfère entretenir le mystère et dont il a seul le secret. Et que dire de sa bonne humeur presque contagieuse qu’il sait conserver et mettre à contribution lors des débats dans l’émission l’Arène. Rodrigue Ndeutchoua Tongué puisqu’il s’agit de lui, marque de son empreinte les esprits de la fidèle audience de la chaîne qui l’emploie. Que cachent donc ce visage et ce nom de presse ? Qui est ce jeune journaliste ? Quel est son parcours ? Trêve d’interrogations et place aux réponses.

Naissance

Rodrigue est né le 26 juillet 1979 à Yaoundé. Son père et sa mère sont originaires de la région de l’Ouest département du Haut-Nkam. Petite différence tout de même, sa mère est de la commune de Banka et son père de Bana.
Secondaire à plusieurs aires
Il étudie à l’école publique de Messa à Yaoundé et de Biyem-assi. Après le certificat d’étude primaire, il va fréquenter tour à tour les lycées de Biyem-Assi et de Nsam/Efoulan à Yaoundé et le collège Saint Paul de Bafang à l’ouest du Cameroun où il obtient le baccalauréat littéraire.

Apprendre pour mieux comprendre

Rodrigue intègre le Centre international de la communication puis l’institut supérieur Siantou (Yaoundé) où il obtient un BTS en communication. En 2012, il bénéficie d’une bourse d’études pour le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) de Paris.

Parcours à sanctions et d’ascension

Sa carrière il l’entame en 2005 comme rédacteur dans le magazine Leaders et Vedettes, puis, en 2007, il a co-fondé L’Intelligent de Yaoundé, mensuel d’informations et d’analyses, d’abord dans une version papier, puis sur internet. Ce journal a fait faillite.
En 2009, il rejoint Le Messager. En 2011, il est nommé chef du service politique, puis en 2013, il cumule cette fonction avec la coordination de la rédaction pour les régions du Centre, Sud et Est, comme rédacteur en chef-adjoint. En avril 2015, il devient reporter au service politique de Canal 2 International. En mai 2016, il est nommé à la cellule de production de la chaîne, dans une unité chargée de l’information institutionnelle et de l’orientation stratégique de l’entreprise. Il la coordonne au niveau des régions Centre, Sud et Est.
Il présente les émissions Un jour un évènement durant neuf mois, puis L’Arène depuis 2016. Il a conçu en 2015, l’émission Diplomatude qui consiste à faire parler à travers des interviews et des enquêtes, le monde diplomatique.
Le 28 octobre 2014, il est accusé avec deux autres journalistes camerounais, Félix Cyriaque Ebolé Bola, secrétaire général de la rédaction du quotidien Mutations et ex-président du syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), et Baba Wamé, chargé de cours à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), par ailleurs sous-directeur au ministère de la Communication, de détenir des informations menaçant la sécurité de l’État. Il leur est précisément reproché de n’avoir pas, courant juillet-août 2014, « averti les autorités militaires administratives ou judiciaires, d’informations de nature à nuire à la défense nationale ». Après la première audience du 28 octobre 2014 face à un juge, les trois hommes sont inculpés et mis sous surveillance judiciaire. Quatre mois après en février 2015, une main-levée d’office sur la surveillance judiciaire est ordonnée.

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Après plus d’un an d’information judiciaire, le procès commence le 22 janvier 2016, au tribunal militaire de Yaoundé. Depuis lors, plusieurs renvois sans ouverture des débats ont eu lieu. Depuis son accusation par l’État camerounais, le journaliste et ses confrères ont reçu le soutien de plusieurs organisations. Sur le plan national, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) qui s’était satisfait en février 2015 de la signature par le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé, les 30 janvier et 6 février 2015, de l’ordonnance de main-levée d’office de la surveillance judiciaire, demande avec insistance que ce procès à la « Kafka » prenne fin. Sur le plan international Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières déclare en octobre 2014 que « Cette inculpation est très inquiétante pour la liberté de l’information au Cameroun. » « Les journalistes n’ont pas à être des collaborateurs des agents de sécurité de l’État. Au contraire, ils se doivent de maintenir leur indépendance vis-à-vis du pouvoir s’ils veulent continuer à exercer. Leur demander de se transformer en informateurs des autorités, c’est tuer l’essence même de la profession journalistique.» indique-t-il. Amnesty International intervient également, exigeant, dans un communiqué publié le 21 janvier 2016, l’abandon par les autorités camerounaises des accusations de «non-dénonciation».
Le 12 décembre 2013 à Yaoundé, il reçoit le « 3e Prix Taigo 2013 financé par le gouvernement britannique, sur l’investigation journalistique » grâce à une enquête publiée dans Le Messager du 5 mars 2013 et intitulée, « Yaoundé : ces familles qui mangent dans la poubelle ». Le sujet retrace le parcours de quelques mères de famille qui fouillent les poubelles des marchés et les restes laissés sur les étals par les commerçants pour nourrir leurs enfants, en pleine capitale, pas loin du Palais présidentiel à Etoudi, faute de moyens financiers.

Bon à savoir

Rodrigue est marié à Ange Flore et père de 03 enfants. Il avoue être Blagueur, fêtard, bosseur et perfectionniste.

Sa devise:
« tout relativiser et toujours pardonner »

Ses icônes

: Laurent Delahousse sur ( France2), Patrick Fandio (Tf1) Harry Roselmack (Tf1), Atoinne Glaser ( la Lettre du Continent), Georges Dougueli (Jeune Afrique) et Christophe Bibiokono( Kalara).

Ses souvenirs joyeux :

« C’est lorsque que j ai fait la Une pour la première fois au Messager en 2009. Lorsque je suis allé couvrir les élections en France en 2012. Ou quand j étais admis en stage perfectionnement au Cfpj de Paris.

Ses souvenirs joyeux les plus tristes :

« C’est la mort de Njawe, le quasi enferment que m’ont imposé les militaires »

Ses perspectives :

présenter un JT en France. Travailler dans le système des Nations unies.
Sa Couleur préférée:

le bleu

Ses Repas préférés :

la banane malaxée, le koki, le zom et la quiche

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