la téméraire et jusqu’au-boutiste!
Son sourire lui colle au visage et traduit une intarissable bonne humeur, témoignant par la même occasion de la sympathie qu’elle dégage. Son sourire, semble se nourrir de ses rictus et de ses mimiques relaxées. On n’a l’impression que la colère et la tristesse, ne s’accommodent pas de la candeur de son savoir-être. Sa joie de vivre, est aussi portée par ses tenues soignées qui habille son corps svelte, et son goût poussé pour le bien paraître. Sorèle Liliane paraît si jeune, si joyeuse, qu’on la soupçonne volontier à tort ou à raison d’être Mannequin. Et pourtant, il s’agit bel et bien d’une journaliste qui caresse au quotidien la plume afin de meubler certaines rubriques du quotidien Cameroon tribune. Découvrons donc ce Visage et Nom de Presse.
Sorèle Guébédiang est née un 24 octobre à Maroua où son père a travaillé comme chef secteur Sodecoton. « je viens tout juste d’avoir 45 balais » dit-elle avec humour. Elle est originaire du Mbam-et-Inoubou, arrondissement de Kiiki dans la Région du Centre. Fervente chrétienne de l’Eglise catholique romaine, elle croit que Dieu lui a tout donné jusqu’ici. Sa mère enseignante nous lui a appris la rigueur. « Nous sommes deux : mon petit frère est mon autre moi. »
Bien qu’elle soit célibataire et donc un joli cœur à prendre, Sorèle assume son statut en ces termes : « Je suis célibataire et fière de l’être. Je n’ai aucun complexe vis à vis des femmes mariées parce qu’elles ne sont pas mieux loties que moi. Je sais que le mariage est une grâce que Dieu donne et à regarder ce que certaines femmes mariées font ou subissent, je rends grâce à Dieu. Bref c’est le Seigneur qui choisira qui sera mon époux un de ces jours.»
Elle est toutefois mère de deux enfants dont elle se dit fière: David Harold le petit séminariste qui a choisi cette voie à 3 ans, l’âge à laquelle sa mère Sorèle Liliane avait choisi de devenir journaliste. Christine Nicole Daniela, âgée de sept ans fait pour sa part la section anglophone et est parfaitement bilingue elle rêve d’être médecin.
Sorèle Liliane fait son cursus primaire à Moulvoudaye et Mindif à l’Extrême –nord Cameroun. Et quand son père quitte la Sodecoton en 1982 pour la Socapalm, elle obtient à Ndokok près d’Edéa le CEP et le concours d’entrée au CES. Un an plus tard, son père est affecté à Eseka. C’est dans cette ville qu’elle va obtenir non sans difficultés, tous ses autres diplômes. « J’avoue que le probatoire m’a freiné à tel point que mes enseignants ne comprenaient rien. Je l’ai eu à la quatrième tentative. Certains ont même pensé qu’on m’avait attaché. (Rires) Et à la dernière tentative, j’ai reçu une lettre de maman. Là c’était l’enseignante qui me parlait. A chaque épreuve ses précieux conseils me revenaient à l’esprit et j’avais réussi.»
L’année suivante elle décroche sans soucis le Baccalauréat en 1996. Le premier Baccalauréat à avoir des unités de valeur à valider. Il y avait deux types de baccalauréats cette année là. Elle s’inscrit ensuite dans la filière Histoire à l’Université de Yaoundé I mais avec en tête une seule idée faire le concours de l’ESSTIC. « Première tentative avec ma camarade et amie de Fac Line Renée Batongué et une autre amie aussi Mireille Onana Mebenga. Cette année là je suis admissible mais j’échoue à l’oral. Lors de la deuxième tentative l’on a instauré un nouveau système qui voulait que tous les candidats passent à la fois l’écrit et l’oral avant la proclamation des résultats définitifs. Cette fois-là encore mon nom n’apparaît pas. Et ma mère de dire: Ton affaire de journalisme là si tu échoues encore tu feras l’Ecole normale. Je lui dis, l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, sera fatiguée de voir mon nom. C’est le journalisme où rien. Et à la 3e tentative en août 1999 je suis admise et classée troisième par ordre de mérite après Winston Langmi Lebga et Armand Essogo. » Après trois années passées à l’ESSTIC, Sorèle Liliane obtient mon diplôme avec brio. Elle est de la 30ème promotion. Avec des camarades tels que : Valérie Essebe, Claire Paule Tomo, Armand Essogo, Severin Alega, Eliane Koungou, Serge Atangana Bisso et Sergue Fouasgue entre autres.
Itinéraire professionnel riche de détermination
De 2002 à 2012 la jeune journaliste vit des expériences professionnelles intéressantes à Mutations d’abord, radio équinoxe pendant quelques mois. Ensuite elle passe un an à l’ambassade des USA où elle se forme aux métiers de la communication auprès de spécialistes en la matière en l’occurrence : Thomas Bouvard et Mercy Fon épouse Nyambi.
Puis il y a eu une pause pour des raisons de santé. Et elle rebondit au CIPRE comme chargé de communication d’un projet de gestion des ordures ménagères financé par Us embassy. De là IITA lance un appel à candidature pour le poste de Chef de la Communication. Sorèle postule et est retenue. Mais tout ne sera pas rose : « Deux jours plus tard le siège qui se trouve à Ibadan dit qu’il n’a pas de financement. Là je suis enceinte de ma fille. Et puis quelques mois plus tard IITA me rappelle pour gérer la Com du Sustainable Tree Crops Program qui devait abriter son comité exécutif au Cameroun. Et je signe un contrat. L’événement connaît un succès total. J’y reste pendant presque deux ans. »
Lorsque le projet arrive à son terme quelques mois avant, la jeune journaliste dépose son dossier à CT et est recrutée. L’aventure CT peut alors commencer. Nous sommes en 2012. « Quand je commence à CT, le Rec me demande par quel service je veux commencer. Je lui dis économie. Il me dit tu es quel genre de femme? Très peu de femmes le choisissent parce qu’il est difficile. Et je lui rétorque j’aime commencer par le plus difficile. Là j’ai la chance de travailler un chef de service rigoureux. Grâce à ma détermination et mon chef de bureau sans oublier la rigueur du Rec, j’ai réussi le pari. De temps en temps aussi le chef du service politique de l’époque me sollicitait. Et c’est comme ça que le label SGB ou SG à B prend corps. »
Deux ans plus tard SG est affectée au service société. Là elle trouve un autre chef bien calée. Là aussi le chef de bureau culture lui inculque la fibre culturelle. « C’est cette fibre qui m’a donné l’opportunité d’assurer l’intérim du chef de service à la DRM avec deux éditions de Nyanga. Une expérience rude mais fantastique. J’en profite pour dire merci à l’équipe de la DRM et particulièrement au Rec Roger Owona. J’ai le privilège d’avoir travaillé dans tous les services. Je me sens à l’aise partout où le Seigneur m’envoie en mission. Aujourd’hui j’écris mes papiers à la 6-4-2. C’est un système que mes collègues les plus proches connaissent. »
«Mon papa est mon premier lecteur.Je rends grâce d’avoir mes parents et comme j’aime le dire ils jouent le rôle de mari. C’est à eux que je dis aurevoir le matin, que j’appelle quand je démarre mon véhicule pour rentrer pour leur dire que j’ai pris la route. C’est à eux que je retrace ma journée avant de regagner mes appartements privés. Il en est de même pour mon petit frère. C’est lui que j’appelle lorsque ma voiture a un souci. Ils sont ma vie tout comme mes enfants. Biologiquement j’en ai deux mais Dieu seul sait combien ils sont nombreux. C’est une grâce d’être appelé Ma’a So. Des félicitations j’en reçois chaque jour de mes lecteurs qui se recrutent dans tous les milieux. Et parfois ça m’étonne et je dis l’Esprit Saint travaille. »
Sorèle Liliane vue par elle-même
« Difficile de faire mon portrait physique parce que j’estime que les autres sont mieux placés. Si je m’en tiens à ce qui me revient, c’est que je suis une belle femme et que tout me sied à merveille en matière de vêtements. Il y a un confrère qui a dit en commentant une de mes photos: c’est l’une des belles femmes très élégante que la Rédaction ait connu. Un autre ami qui vit au Canada aime dire que j’ai une belle répartie. Un autre collègue trouve que j’ai le nez des blancs. Bref je me dis que Dieu dans son infinie bonté m’a gâté. Voilà. Mais j’aime préciser que c’est également comme cela que se dévoile mon intérieur. C’est un atout qui attire les enfants, les bons comme les méchants. J’aime les autres peu importe leurs défauts. Je suis bonne conseillère. Je garde toujours mon sourire quelque soit les circonstances. Mais l’on dit que je suis très forte de caractère et imposante. J’aime le travail bien fait et garde toujours à l’esprit les valeurs morales inculquées par mes parents. Ça ne se négocie pas. Fervente chrétienne catholique romaine je crois que Dieu m’a tout donné jusqu’ici. Je suis capricieuse parfois, bien têtue, obstinée et indépendante. J’assume mes responsabilités et je ne me laisse pas marcher dessus. Je sais respecter les autres, tout comme je ne blague pas avec le droit d’ainesse. J’aime la vérité. Je déteste le mensonge et l’hypocrisie. Certains trouvent que je suis trop fière et particulière. Sans Dieu je ne suis rien»
Un conseil aux cadets
Le travail bien fait, les critiques, l’humilité, l’amour du métier.
Préférences
En matière de goût. Il paraît que j’en ai. Et c’est ma mère qui aime me dire j’espère que tu choisiras aussi un bon mari…Hahaha. J’aime tout ce qui est beau, chic et simple. Mes couleurs préférées : noir, blanc et rose fuchsia. Le daim en chaussures.
Mes plats préférés : le kipen au bitosso, le mouskouari (couscous) de mil au baskodjé ou au Lalo. D’ailleurs je rêve d’un homme du grand-Nord où je me sens vraiment à l’aise.
Le multiculturalisme nous on l’à compris depuis. La preuve je parle ma langue: le bafia parce qu’originaire du Mbam-et-Inoubou, arrondissement de Kiiki, je parle fulfuldé, bassa, un peu de Douala et l’Ewondo.
Perspectives
Mon rêve c’est de fouler la Terre Sainte et j’y crois fermement. Dieu est le meilleur mari. Des témoignages j’en ai par milliers. C’est l’occasion de remercier tous ceux qui m’aiment et me détestent.
Ses Icônes
Christine Amampour, Sally Messio à Bediong et Angèle Luh Mbazoa
André BION andrbion@yahoo.com copyright 2017