Daniel Augustin Mpeck mintamack

L’histoire d’une passion pour le Micro née chemin faisant

augustin.jpg

Sa voix suave, son expérience indiscutable, sa chaleureuse compagnie, sa simplicité empreinte d’une rare humilité et le sérieux affiché à chacune de ses prestations, ont poussé de nombreux jeunes journalistes fan de DAMM, à le hisser au rang d’icône. Daniel Augustin Mpeck Mintamack est un homme de presse qui malgré l’extrême discrétion qu’on lui connaît, nous a honore de sa participation à ce rendez vous des Nom et Visage de Presse. Voici donc DAMM en posture de dévoilement de ses parcours scolaire, académique et professionnel. Mais aussi et surtout de ses hauts et bas dans le monde de l’audiovisuel.

Daniel Augustin Mpeck Mintamack est originaire du département du Nyong Ekellé Nord dans la Région du Centre plus précisément de l’arrondissement de Makak centre. Fils de chef, son père décède quand il n’a que treize ans. Il est marié, père de huit enfants : six filles et deux garçons. Né le 9 novembre 1963, Daniel Augustin est l’avant–dernier d’une fratrie de huit dont trois garçons et cinq filles.

augustinn.jpg
DAMM fait ses premiers pas d’écolier à l’école maternelle puis il est admis à l’école primaire de Makak. Une école privée confessionnelle de l’église presbytérienne, L’école de Kongui où il obtient le CEPE. Il y fait toutes ses études primaires après un bref séjour au Collège Madeleine à Yaoundé situé au carrefour Mvog Mbi. Il se souvient encore de ce bref moment passé à Yaoundé. « Etant donné le changement d’environnement, ce n’était pas facile de s’adapter surtout pour un petit garçon qui vient du village. Trop d’effervescence entourait l’établissement. A l’époque, il y avait le cinéma de la Mefou en face. Malheureusement pour moi, tout villageois que j’étais, découvrant la grande cité, les fenêtres de sa salle de classe donnaient sur le cinéma de la Mefou. J’étais donc plus intéressé à observer les gens qui s’alignaient pour entrer au cinéma qu’aux cours dispensés par les enseignants. Ça s’est donc conclu par un échec en fin d’année et mon grand frère chez qui je vivais a tôt fait de me renvoyer au village. C’est comme cela que je rentre au village où on m’inscrit au Collège Sacrés Cœurs de Makak en classe de 6ème. J’ai donc fait la classe de 6ème deux fois. C’est une expérience qui m’a beaucoup servi car c’était le premier échec de ma vie scolaire. Je ne voulais plus échouer. Donc, quand j’ai repris la 6ème, je suis allé d’un seul trait jusqu’en Première. Jusqu’en Première par ce que l’année où nous réussissons le Probatoire, on fermait la Terminale à cause de certains mouvements d’humeurs dus à la transition de l’administration du collège des frères canadiens aux frères camerounais. On a estimé que les élèves finissants étaient dans le coup et il fallait s’en séparer».
Daniel Augustin Mpeck Mintamack repart donc en ville mais cette fois-ci à Douala au collège Catholique Chevreuil. « La petite histoire c’est que lorsqu’on arrive au Collège Chevreuil, on nous soumet à un concours. Nous sommes nombreux mais on en retient que deux. Et, je suis parmi ces deux-là ». C’est ainsi qu’il va faire la classe de Terminale à Douala, 8o % de sa famille étant dans la même ville. Ses sœurs aînées se sont mariées très tôt, une par exemple à l’âge de Seize ans, et vivaient à Douala. Il n’avait donc pas de problèmes d’hébergement jusqu’à l’obtention du Baccalauréat.

augustinnnn.jpg
« Là aussi c’est une histoire. Comment j’ai su que j’avais eu mon Baccalauréat. Je suis à Douala, on annonce les résultats pour 21 heures. De façon fortuite, ma maman se trouvait à Douala à ce moment–là… J’ai réussi les épreuves écrites et j’ai affronté les épreuves orales. J’étais convaincu d’avoir mon BACC. Je faisais la A4 et j’étais réfractaire aux Mathématiques. Cependant, la veille de l’oral, j’ouvre mon livre de Maths… Je crois que Dieu était avec moi». Il décide de réviser les éléments qui sont sur les premières pages et c’est ce qui va venir à l’oral de mathématiques. Malheureusement, son nom n’apparaît pas sur la liste des élus mais il garde un dernier espoir en attendant son relevé de notes. Les vacances progressent et il s’inscrit déjà au Collège Sacrés Cœurs où on a ré-ouvert la Terminale. Cependant, avant la rentrée, il réussit à avoir son relevé de notes et se rend compte qu’il a effectivement réussi son Baccalauréat. « Quelle joie ! »
Par la suite, Daniel Augustin revient à Yaoundé où il va obtenir trois ans après une Licence en Droit. Il fera ensuite plusieurs activités. Des répétitions, plusieurs concours, quelques formations en informatique. Il va même envisager la possibilité d’aller à l’étranger, question de « se chercher ailleurs ». Mais, tous ses projets n’aboutissaient pas.
A côté de cela, il est le petit frère d’un journaliste qui a occupé presque tous les postes à la CRTV. Il observait à travers cet aîné, toutes les réalités et contraintes liées au métier de journaliste. Une opportunité s’est présentée en 1995 à la CRTV. Le jeune chercheur d’emploi dépose ses dossiers et est retenu.
Il commence donc son travail au Centre de Formation de la CRTV à Ekounou s’occupant des tâches administratives. Plus tard, une secrétaire qui était affectée à la radio propose le nom de Daniel Augustin mais lui-même est très hésitant. Il dit avoir été presqu’obligé par la force des choses d’aller finalement à la radio. « Un jour en pleine réunion de la Direction des Programmes, le Directeur me dit : « Monsieur Mpeck, vous devez commencer l’antenne avec quelqu’un, Folly Dirane. » Je me dis quoi ? Folly Dirane, il maitrise déjà l’antenne… et c’était dans le cadre de l’émission « fréquence scientifique ». Une animation qu’il fallait bien meubler, bien préparer et je voyais comment Folly le faisait souvent sans papiers… Je m’inquiète. Il me dit c’est pour lundi. Jusqu’à lundi, c’était le stress. J’ai écrit mes papiers. Le moment venu, j’ai préféré commencer pour que Folly vienne par son expérience arranger les choses si je venais à me perdre. Mais quand j’ai terminé sa réaction m’a mis en confiance puisqu’il a dit aux auditeurs que c’est une voix qu’ils entendraient dorénavant. C’était le 1er décembre 1997. Après cela, pour chaque passage à l’antenne il fallait se préparer, écrire, s’enregistrer, écouter, corriger, se réécouter… sous le regard des aînés tels que René Martin Kanebena, Evelyne Ngono Aribama. Je ne savais pas que ça allait marcher autant, ce que les gens disaient de ma voix, de mon travail… puis j’ai fait quelques stages de formation notamment en Egypte. Il ya quelques regrets mais ma satisfaction est pleine par rapport à ce travail que je fais. »

Préférences

Mbongo tchobi et toutes les sortes de Mbongo avec le macabo. « J’ai une préférence pour le macabo blanc. » ; le plantain pilé ; la sauce de mangues sauvages. Couleur préférée : le bleu.

Conseils aux jeunes

« Le travail et la patience. Travaillez, soyez patients, faites ce que vous avez à faire sans brûler les étapes. Un autre élément, la Foi. Croyez en vous et croyez en Dieu surtout. »

Ses icônes

Jean Claude Ottou, Zacharie Nkwo de regrettée mémoire, Abel Mbengue, René Martin Kanebena

Son Slogan

« Garder la Foi en l’Etre Suprême, garder la Foi en la vie. »

André BION andrbion@yahoo.com copyright 2017

Laisser un commentaire